Traité international contre la pollution plastique... on n’est pas sorti de l’auberge !
Terre et Faune a participé comme ONG observatrice aux discussions sur le traité international contre la pollution plastique qui s’est déroulé à Genève au mois d’août dernier.
Il est aujourd’hui évident que le monde a besoin d’un traité international contraignant pour réguler la production, l’usage et la fin de vie du plastique.
Il ne s’agit pas de diaboliser ce matériau, le plastique n’est ni bon ni mauvais en soi. Tout dépend des conditions de fabrication, de son utilité réelle et de la manière dont on gère sa fin de vie.
L’objectif doit être clair : interdire les plastiques à usage unique et encourager le recyclage et la réutilisation des autres types devenus indispensables à notre quotidien.
Malheureusement, dès le premier jour des négociations, il était évident que les discussions n’allaient pas aboutir.

Certains pays ont sciemment cherché à faire durer les débats pour bloquer toute avancée, tandis que les règles mêmes de négociation rendaient un accord quasi impossible. Deux obstacles majeurs expliquent cet échec :
- L’absence de définition claire du cadre d’action (faut-il s’occuper que du plastique à usage unique ou de toute la production de plastique),
- L’exigence de l’unanimité des États membres, un verrou qui paralyse tout processus décisionnel.
Après trois échecs successifs – à Nairobi, Busan et Genève – il est temps pour les Nations Unies d’en tirer les leçons.
Le monde ne peut plus se permettre de rester immobile face à une crise environnementale aussi grave. Il faut avancer avec la grande majorité des pays prêts à agir, quitte à ce que certains restent à la traîne.
Nous appelons de tout cœur à un traité mondial ambitieux, contraignant et juste, capable de mettre fin à la pollution plastique qui détruit la faune, dégrade les écosystèmes et menace directement la santé humaine.
Parce que la planète ne peut plus attendre.

