Tortue verte
Les tortues marines comptent parmi les espèces les plus remarquables de la faune océanique. Elles incarnent à la fois un héritage ancestral — puisqu’elles figurent parmi les plus anciens reptiles encore présents sur Terre — et une valeur écologique inestimable.
Leur rôle est essentiel dans l’équilibre des écosystèmes marins : en se nourrissant de champignons, d’algues et de méduses toxiques pour de nombreux poissons, elles favorisent la régénération et la prolifération de ces derniers. Cette dynamique bénéficie directement aux communautés côtières, pour lesquelles les ressources halieutiques constituent un aliment de base et une source de subsistance.
À Itsamia, un village situé sur l’île de Moheli aux Comores, se trouve le plus vaste site de ponte et de reproduction des tortues vertes du sud-ouest de l’océan Indien. Cette plage figure parmi les plus importantes zones de nidification au monde, accueillant chaque année des milliers de femelles venues y perpétuer le cycle de vie de leur espèce.
La tortue verte (Chelonia mydas) est la plus grande des tortues marines à carapace dure (entre 110 et 130 Kg). Elles sont connues pour leur migrations de plus de 2000 Km pour rejoindre leur lieu de ponte depuis leurs aires d’alimentation.
Les tortues marines sont parmi les espèces animales les plus menacées d’extinction dans le monde. Sur 7 espèces reconnues, 6 sont classées selon l'Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) dans les catégories "Vulnérable", "En danger" ou "En danger critique".
Roussette de livingston
La roussette de Livingston (Pteropus) est une espèce de chauve-souris géante vivant dans les forêts tropicales endémiques aux îles Comores de Moheli et d’Anjouan.
C’est l’espèce la plus grosse et la plus rare de l’archipel. L’envergure de ses ailes peut atteindre 1.40 m. Ces chauves-souris se nourrissent principalement de fruits mais aussi de fleurs, de nectar et de pollen. Elles participent à la dispersion des graines, jouant ainsi un rôle écologique essentiel dans la régénération des forêts.
La déforestation, l’extension des zones agricole et la culture de l’Ylang-Ylang pour les parfumeurs menacent leur existence. Elle fait partie de la liste des 100 espèces les plus menacées au monde.
On estime qu’il n’y a plus que 700 individus répartis entre les îles de Moheli et d’Anjouan aux Comores.
D’où l’urgence de la conservation de leur habitat.